Le projet


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Le projet "Appui et Conseils aux Administrations Publiques africaines responsables des initiatives sur la Migration et le Développement dans la route migratoire de l´Afrique de l´Ouest" s´inscrit dans le cadre du programme thématique Migration et Asile, 2007-2013 mis en place par l´Union européenne pour aider les pays tiers à mieux gérer les flux migratoires dans toutes leurs dimensions.

Quels objectifs ?


L'objectif général du projet est d'améliorer les conditions de vie des migrants et de leurs familles à travers le renforcement des capacités des administrations publiques africaines pour faciliter les synergies positives entre la migration et le développement dans la route de l’Afrique de l’Ouest.


L'objectif spécifique est de consolider les impacts et effets positifs des initiatives sur la formation liée à l’emploi, la protection sociale, les transferts de fonds et la participation de la diaspora en renforçant la connaissance et les capacités des administrations publiques du Cap-Vert, de la Côte d’Ivoire, du Maroc et du Sénégal.



Les partenaires africains

Les partenaires associés dans les quatre pays sont :





Ces structures sont représentées dans chaque pays par un point focal tenant lieu de correspondant auprès des partenaires européens.



Le consortium européen

Le consortium, réuni sous l’égide de la FIIAPP (Fondation Internationale et pour l'Ibero-Amérique d'Administration et des Politiques Publiques  - Espagne) rassemble :


GIP International (Groupement d’Intérêt Public pour le développement de l’assistance technique et de la coopération internationale - France)
CeSPI (Centre d’Etude de Politique Internationale - Italie)




La méthodologie du projet


La première phase du projet, dédiée à l’identification des besoins et des capacités de chaque pays bénéficiaire dans les quatre axes thématiques d'intervention du projet MeDAO (la formation professionnelle, la protection sociale, la contribution socio-économique des migrants au pays d'origine, le renforcement socio-identitaire), s’est achevée grâce à la réalisation d’une étude, coordonnée par le CeSPI, ayant fait apparaître les cadres juridiques et institutionnels existants, les initiatives engagées, les atouts et les possibilités d’amélioration de chaque dispositif national.

La seconde phase du projet a consisté à l’élaboration des plans de travail dans le secteur d’intervention identifié comme prioritaire par chaque pays. Cet objectif a tout d’abord été rempli par la tenue de séminaires de formation intra-régionaux se rapportant chacun à l’un des quatre grands axes du projet :

-         Séminaire « Mesures pour soutenir la réinsertion professionnelle des migrants circulaires et de retour dans le pays d’origine » (Rabat, 22-24 février 2012).
-         Séminaire «Mesures pour promouvoir les liens socio-identitaires entre la diaspora et le pays d’origine » (Abidjan, 13-15 juin 2012).
-         Séminaire « Mesures pour renforcer les liens entre les transferts de fonds et le développement» (Praia, 18-20 avril 2012).
-          Séminaire « Mesures pour la promotion d’un système transnational de protection sociale des travailleurs migrants et de leurs familles » (Dakar, 27-29 août 2012).

De nombreux experts y ont exposé les bonnes pratiques en la matière mais ces rencontres ont également favorisé la coordination et les coopérations interinstitutionnelles, les échanges d’informations et d’expériences Sud-Sud. En somme, grâce au transfert des connaissances et à la mise en réseau des acteurs concernés, le travail réalisé lors de cette phase de formation a permis d’initier un véritable processus d’appropriation par les administrations publiques cibles de la problématique de la Migration et du Développement. A l’issue de ces rencontres, les partenaires africains du projet ont alors été amenés à déterminer l’axe du projet sur lequel ils souhaitaient bénéficier d’un appui technique. Quatre ateliers organisés dans chacun des pays bénéficiaires ont ensuite contribué à l’élaboration conjointe des plans de travail sectoriel détaillant les actions futures à mettre en œuvre. 

La troisième et dernière phase du projet, dédiée à l'assistance technique, est mise en oeuvre grâce à l'implication de plusieurs experts spécialistes des questions des migrations. Elle participe pleinement au renforcement du processus d'apprentissage des pays bénéficiaires et soutient des initiatives concrètes des orientations de chaque Ministère/Institut chargé de la diaspora. Les missions  débutées en octobre 2012 et qui s’achèveront lors de la clôture du projet le 31 décembre 2013 ont pour objectifs :

  • Au Cap-Vert, la réalisation d’un plan de communication de mobilisation de la diaspora pour des activités productives ;
  •  En Côte d’Ivoire, la définition d’orientations stratégiques pour l’engagement de la diaspora dans le développement et la reconstruction du pays ;
  • Au Maroc, la formulation d’un programme de formation en éducation financière des Marocains Résidant à l’Etranger (MRE) et de leurs familles et l’élaboration des outils de formation correspondant (« kit de formation ») ;
  •  Au Sénégal, la promotion de la ratification et de la mise en œuvre de conventions multilatérales et bilatérales de sécurité sociale.

Les thématiques du projet

Selon l’ensemble des analyses, commentaires et points de vue exprimés par les différents intervenants européens et africains à la Réunion d'experts sur la Migration et le Développement (Dakar en juillet 2008) nous pouvons diviser le phénomène de la M&D en quatre chapitres, à savoir :


1. Le développement de systèmes de formation liés à l’emploi constitue une stratégie utile pour faciliter l’insertion professionnelle de la population, notamment les jeunes et les femmes. A cette fin, il est nécessaire de renforcer institutionnellement les structures publiques chargées de la formation-orientation-emploi et de poursuivre une stratégie incluant la création de mécanismes dynamiques de collecte et d’échange de données concernant les besoins du marché du travail local, national et même international et la mise en place de dispositifs pour déployer un système régional de reconnaissance des compétences professionnelles. Il faut aussi accroître et diversifier les opportunités de formation des femmes pour améliorer leur employabilité et développer l’entreprenariat féminin.


2. La question de la protection sociale des migrants et de leurs familles reste un point fondamental de la réflexion sur les migrations euro-africaines. D’importants efforts sont en cours au niveau international et euro-africain pour établir des stratégies communes. Un engagement fort est nécessaire pour la création de cadres juridiques et pour l’actualisation et l’application des conventions existantes. Dans le but de créer une meilleure coopération, Il est nécessaire d'élaborer des mécanismes de protection sociale adaptés à la réalité protéiforme des migrations afin de garantir les droits sociaux des migrants et de leurs familles de manière transnationale.

3. La question des mécanismes destinés à promouvoir les effets sociaux et économiques de la migration sur le développement est un point central de la thématique Migration et Développement. Dans une optique de lutte contre la pauvreté, il est nécessaire de mieux utiliser le potentiel de la migration comme facteur de développement des pays d’origine et d’accueil. Les États africains doivent œuvrer à l’accompagnement par leurs administrations des initiatives des migrants, en particulier en renforçant les capacités des organisations de migrants et en leur facilitant l’accès à des financements publics et privés. 

4. Le renforcement du lien de la diaspora avec son pays d’origine est un élément essentiel pour que les migrants se considèrent eux-mêmes comme un pont entre le pays de destination et le pays d’origine. Cette fonction de « pont » peut notamment se concrétiser à l’aide de projets de développement, par la coopération décentralisée des régions de destination vers les régions d’origine ou par la collaboration avec des organisations non gouvernementales, locales ou internationales intervenant dans les pays d’origine.